Plus esthétique et moins chère, la nouvelle génération de la Toyota Mirai aurait tout pour séduire une clientèle réfractaire aux VE. Enfin, ça serait le cas si l’hydrogène et notamment les stations de recharge d’hydrogène se développaient un peu plus sur notre territoire, ce qui est loin d’être le cas et génère toujours autant de débats sur la place à donner à l’hydrogène comme alternative viable (mais aussi durable et écologique).
En attendant une éventuelle démocratisation des véhicules à pile à combustible comme au Japon ou en Corée, on retrouvera ces nouvelles Mirai comme taxis parisiens, chez Hype, comme l’est déjà la Mirai première génération.
Une jolie évolution du design
Comment dire que la Mirai première génération n’était pas ce qu’il y avait de plus gracieux comme modèle. Un peu trop inspiré de la Prius rechargeable, qui a certes ses adeptes, mais qui n’est clairement pas une voiture sexy. D’ailleurs l’arrivée du Hyundai Nexo à l’international a dû réveiller Toyota, car le Nexo offre un dessin beaucoup moins clivant. D’ailleurs en Europe, les ventes de Nexo dépassent d’une courte tête celles de Mirai (chiffres en 2019 : 255 Mirai et 362 Nexo, en 2020, il y aurait moins de 10 véhicules d’écart)
Avec son nez de raie Manta, la nouvelle Toyota Mirai ne passera toujours pas inaperçue, mais le design est quand même en net progrès et permettra à l’auto de mieux se positionner en tant que produit plus haut de gamme (un positionnement qui correspond à son prix de vente).
Des performances et une efficience augmentées
La nouvelle pile à combustible Toyota et son nouveau convertisseur de puissance (FCPC) ont été spécialement développés pour la nouvelle plateforme de la Mirai. La puissance maximale du moteur électrique passe de 114 kW (155 ch) à 134 kW (182 ch) sur cette nouvelle version.
La batterie a également évolué pour offrir plus d’efficience, ainsi l’unité Nickel-Hydrure métallique du modèle précédent a été remplacée par une batterie Lithium-Ion plus compacte, mais plus performante.
Une autre évolution se situe au niveau des réservoirs d’hydrogène, cette nouvelle génération peut accueillir 1.0 kg d’hydrogène en plus. Une augmentation de près de 20 % de la capacité de stockage d’hydrogène, ce n’est pas négligeable vu le peu de stations de recharge.
On a donc une hausse de 20% de la capacité en hydrogène, une optimisation de la récupération d’énergie (augmentée de 43 %) et une consommation en baisse de 10 %, tout cela permet à la nouvelle Mirai de gagner en efficience et en autonomie, et d’afficher jusqu’à 650 km d’autonomie en cycle WLTP (avec un temps de recharge de 5 minutes)
Un tarif en baisse
Même si la technologie à pile à combustible reste chère, la nouvelle Mirai voit ses tarifs revus à la baisse de près de 15 %.
La Nouvelle Mirai en finition Lounge est commercialisée au tarif de 67 900 € et en finition haut de gamme Executive à 74 900 €.
Je ne sais hélas pas si cela sera suffisant pour que la Mirai atteigne son objectif optimiste de multiplier par 10 ses ventes sur le marché mondial. En tout cas, c’est mal partie côté marché européen, les investissements dans les infrastructures de recharge en hydrogène sont quasi-inexistants.
J’avais bien aimé mon court essai de la Mirai première génération, ces modèles à pile à combustible sont intéressants, ils s’approchent de la conduite d’une électrique avec d’autres avantages, mais hélas aussi d’autres défauts dont le coût ou l’absence de solutions de recharge.
